la motte  castrale féodale

Le Castel ar Valy aujourd'hui sous les bois.

Ce site ne semble pas avoir été visité en 1936 et 1938 par Wheeler et son équipe; Connu en revanche par Flagelle et du Chatellier au début du 20e siècle.

Cette fortification en terre se situe à l'extrémité d'un promontoire aux pentes raides qui domine la confluence de l'Aulne et de la rivière d'Argent.

C'est un rare exemple d'une motte avec double basse-cour, la première au nord-ouest qui défend l'accès la seconde à l'extrémité du promontoire.

Ce site constitue un ensemble fortifié très bien conservé et complexe. Ceci résulte d'un aménagement du relief existant par l'apport des terres issues du creusement des fossés, profonds de 12 à 15 mètres par endroit par rapport au sommet de la motte. Aucune trace de substruction, type donjon, n'est visible sur le sommet de la motte. Des fouilles dans le passé ou la récupération de pierre explique ce manque d'information. L'emprise du site est estimé entre 1 à 1,5 hectares.(Michael Batt)

Vu son nom Kastell ar valy: castell  désigne  en Basse Bretagne  une occupation gallo-romaine et gauloise  et non Ar zal qui détermine une occupation étrangère de langue romane  . une réoccupation vers le XII siècles  date des premières mottes féodales  les villages sur cette collines s'appellent Kersalliou ( le village des salles ou des chateaux-forts en bois . 

Baly a même racine que le dieu celtique Belenos  qui désigne la lumière et la force.

  Cette fortification du Kastell ar Valy fait parti du dispositif de défense des installations minières  d' argent du  Huelgoat  crée par les osismes. comme sont le  Kastell-Artus, le Kastell-Gwibel , le chateau du bourg du  Huelgoat.


Notes d'un voyage dans l'ouest de la France Prosper Mérimée 1837 .A la droite de la route de Poullaouen au Huelgoat , occupe l'extrémité d'une hauteur terminée par deux escarpements qui se rencontrent sous un angle assez aigu. Devant la porte pratiquée sur la base du triangle, on a élevé, de même qu'à Saint-Gildas , un ouvrage avancé. J'estime qu'un millier d'hommes pourraient se renfermer dans l'enceinte. La voie romaine dont j'ai déjà parlé passe non loin de là.

 

Un oppidum gaulois à Dirinon ?Publié le 29/09/14 11:42, dans par marc Patay Lejean pour Marc Patay

 

En 1957, Sir Mortimer Wheeler écrivit un mémoire qui fit date sur les fortifications antique, dans Hill-Forts of Northern France, Les forts de collines de la France du Nord. Paul-Marie Duval (note 1) écrit : "Il s'attaqua en 1935 aux enceintes préromaines de la Grande-Bretagne méridionale et, après avoir exploré celle de Maiden Castle, d'un type particulier fait de remparts multiples protégeant une position dominante, il formula l'hypothèse que ce système de défense, représenté dans le Dorsetshire et le Cornwall, devait avoir son origine sur le continent gaulois : les rapports étroits des peuples maritimes de la Gaule avec ceux de la Bretagne à l'époque protohistorique, les liens resserrés par la résistance commune à l'invasion romaine, l'exil possible des Vénètes en Cornouailles après la catastrophe de 56, suggéraient (pour ces forts), le type Vénète à défenses multiples ... les étroites relations des Vénètes avec les Brittons du Cornwall sont illustrées par les fortifications-s½urs construites, peut-être par leurs agents et leurs réfugiés, chez leurs alliés, sur cette côte sud-occidentale de la grande île ... ces enceintes (Vénètes) sont petites et certaines d'entre elles sont caractérisées par les remparts multiples barrant à sa base la langue de terre, généralement trois murailles accompagnées de fossés, précédées parfois d'autres lignes vers l'extérieur … les Veneti … avaient avec leurs voisins, les Namnetes et les Osismi, un système de défense commun"

Nos campagnes regorgent de milliers de sites néolithiques, gaulois/celtiques puis gallo-romains, avec notamment : tumulus (néolithique), oppidum, fermes fortifiées, souterrains et voies antiques, sans parler des mottes féodales postérieures. Malgré les apparences, les peuples qui bâtirent ces ouvrages ne sont pas si lointains, et sont, à bien des égards, nos ancêtres. Il serait utile de permettre au grand public de connaître ce passé, cet art gaulois merveilleux (note 6); en refaisant un vaisseau vénète, que César décrivit en détail, et qui, plus que le drakkar viking, est l'ancêtre de nos bateaux traditionnels; en rénovant un des nombreux forts du Finistère, en restaurant les murus gallicus, en relevant ces cabanes, en les meublant de cette profusion d'objets archéologiques qui gisent dans les caves de Saint-Germain-en-Laye

 

http://www.sahpl.asso.fr/SITE_SAHPL/Kernevez_Fortifications_medievales_du_29.htm#_ftnref11